chanson des cowboys fringants

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anthony
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chanson des cowboys fringants

Message par anthony »

Superbe chanson qui se passe de commentaire et que je conseille à chacun de lire et écouter...

Plus rien ...

"Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures
Je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre


On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant
Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière
Grand-père
Et qu'il tombait encore de la neige en hiver


En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux


Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombe les mouches...
Jusqu'a c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...


Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures,
Je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre


Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l'on appelaient argent
Qui rendaient certains hommes
Vraiment riches et puissants


Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêt à tout pour arriver à leurs fins
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l'air ambiant et tari les rivières


Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profits


C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les inondations ont frappé les grandes villes


Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sécheresse
Partout sur les visages ont lisait a détresse


Les gent ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d'atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...


Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier le humain de la terre
Au fond l'intelligence qu'on nous avait donnée
N'aura été qu'un beau cadeau
Empoisonné


Car il ne reste que quelques
Minutes à la vie
Tout au plus quelques heures,
Je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher, j'ai
Peine à respirer
Adieu l'humanité...
Adieu l'humanité..."

Romane
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Re: chanson des cowboys fringants

Message par Romane »

Oui, les paroles sont assez révélatrices de notre hantise de ce que pourrait devenir notre planète, si nous ne nous décidions pas rapidement à faire quelque chose pour elle, au lieu de continuer à engraisser les assoiffés de pognon....

Ce texte me fait penser à deux choses : au livre de Anne Labbé (dont je parle dans un autre fil, elle sera présente au festival et dédicacera ses livres entre autres, donc pas la peine de le chercher ailleurs avant, ça lui fera plaisir de pouvoir échanger en direct avec ses futurs lecteurs)

Et sur le plan humain, le texte me rappelle ce peuple décimé par l'imbécilité humaine : les indiens de Patagonie, qui vivaient si proches de la nature et dont il ne reste aujourd'hui que deux très vieilles femmes. Ils vivaient presque nus sur ce territoire de l'extrême, les femmes plongeaient dans l'océan glacial pour aller pêcher les perles, ils vivaient de pêche à la baleine, et peu à peu ont été contraints de finir de vivre sur leurs frêles embarcations dans des conditions violentes puisqu'à cet endroit deux océans se rencontrent dans la fureur, avant de périr par la faute des gens dits "civilisés" (Lire : Qui se souvient des hommes, de Jean Raspail, et Les nomades de la Mer, de José Emperaire)
Les idées sont des apparitions provisoires de l'infini. Alessandro Baricco

mamanloute18
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Re: chanson des cowboys fringants

Message par mamanloute18 »

Tellement vrai malheureusement au train ou vont les choses voila se qui risque d'arrivé, pas a nous bien sur mais à nos descendants.Allons nous agire ou laissé continuer se possible désastre.......

DLB
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Re: chanson des cowboys fringants

Message par DLB »

Beau texte mais triste et désepéré.... ne restons pas dans le désespoir, il ne donne pas d'énergie, il décourage. Partageons plutôt le plus souvent possible et de toutes les manières qui soient notre bonheur d'être dans la nature et d'en apprécier sa beauté et sa grandeur! Que notre enthousisame soit communicatif! ;)

Romane
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Re: chanson des cowboys fringants

Message par Romane »

Pour t'emboiter le pas, Anthony ;) (merci d'avoir initié ce fil), voici un texte que j'ai découvert totalement par hasard, en écoutant une émission sur France Culture un jour.

Le monsieur qui le dit est assez âgé, ça s'entend d'ailleurs à sa voix. Jean-Luc Parant est fasciné par tout ce qui rappelle les sphères. Il dit même qu'elles sont le coeur de l'univers, que tout se rapproche d'elles, à commencer par la position foetale.

Ce texte, titré "Partir", est dit sur un ton un peu obsessionnel, en boucle, et les phrases ne sont jamais finies pour symboliser la marche éternelle. J'ai eu un véritable coup de foudre pour ce texte, et l'ai inclus en musique dans l'une de mes dernières pièces.

Je mets ici le lien Youtube. Laissez-vous porter, et savourez chaque instant de la vie. ;)
http://www.youtube.com/watch?v=JsGU2j68asI

Voici les paroles, belles et belles, et belles !

Fermer les yeux pour faire un pas en avant vers la terre
Et les ouvrir pour faire un pas en arrière de la terre
Et fermer les yeux pour faire un pas en avant vers ses yeux
Et les ouvrir pour faire un pas en arrière de ses yeux
Fermer les yeux pour faire un pas en avant vers la mort
Et les ouvrir pour faire un pas en arrière de la mort
Et fermer les yeux pour faire un pas en avant vers l’amour
Et les ouvrir pour faire un pas en arrière de l’amour
Et faire l’amour pour être au plus près de la terre et de ses yeux
Pour être au plus noir de la nuit
Pour être au plus noir de la nuit
Et la mort pour faire des pas et des pas vers la vie
Pour un éternel instant de joie
Et comme si la nuit vous entrez dans la terre
Et si loin dans la terre que nous rampions jusque de l’autre côté de la terre
Jusque de l’autre côté de la terre
Comme si la nuit vous entrez les yeux dans la tête
Mais si loin dans la tête qu’ils rampaient dans le corps
Qu’ils rampaient dans le corps
Et fermer les yeux pour diminuer la distance entre nous et la terre et le ciel
Et les ouvrir pour augmenter la distance entre nous et la terre et le ciel
Et ouvrir les yeux pour faire un pas en avant vers le ciel
Et les fermer pour faire un pas en arrière du ciel
Et ouvrir les yeux pour faire un pas en avant vers ses yeux
Et les fermer pour faire un pas en arrière de ses yeux
Et ouvrir les yeux pour faire un pas en avant vers la vie
Et les fermer pour faire un pas en arrière de la vie
Et ouvrir les yeux pour faire un pas en avant de l’amour
Et les fermer pour faire un pas en arrière de l’amour
Et faire l’amour pour être au plus près du ciel et de ses yeux
Pour être au plus clair du jour
Pour être au plus clair du jour
Et la vie pour faire des pas et des pas vers la mort
Pour un éternel instant de joie
Et comme si le jour nous sortait de la terre
Mais si loin de la terre que nous volions tout autour d’elle
Jusque de l’autre côté de la terre
Jusque de l’autre côté de la terre
Comme si le jour nous sortait les yeux de la tête
Mais si loin de la tête qu’ils volaient dans le ciel
Qu’ils volaient dans le ciel
Et ouvrir les yeux pour diminuer la distance entre nous et le ciel et la terre
Et les fermer pour augmenter la distance entre nous et le ciel et la terre...
Les idées sont des apparitions provisoires de l'infini. Alessandro Baricco

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